biographie


Né à Paris en 1936 dans une famille traditionnellement consacrée, depuis plusieurs générations, aux métiers de la pierre.
Son grand-père quitte la Russie pour la France vers 1910.

Trois ans rue Gracieuse à l'école du sucre candi - ma découverte copine-fille. Ma Mère et les apéritifs Pérard, mon Père aux Tréfileries du Havre, ouvrier heureux et revendicateur.
Ma famille et les fantasmes de ma nuit : Têtes noires dans chambre noire.
Mes premières images marché aux Puces de la Contrescarpe.

A six ans, la guerre vert-de-gris et le passage de la zone Danger à la zone Libre, le lâchage du passeur, les side-cars aux casques armés, la pluie, les chaussures qui fondent dans la boue.
Perdus dans les bois et ma trace des roues de charrette salvatrice - stop à l'hystérie maternelle. Péripéties lyonnaises en loge de concierge et greniers magiques pleins de souris-copains et mon éléphant à roulettes - perdus les rêves d'envol sur les toits au milieu des bombardements et des ponts balancés, des déflagrations-Léviathan.
Les abris dans et sous le tunnel en creusement - et plus de maison souris-éléphant. Bombes.

Retour à Paris-Alfort. Ma Grand-Mère pétale de rose et gâteaux aux noix, mon Grand-Père moustache, lunettes et chaussettes à la sauvette ; le mou pour les chats-nous, les vêtements maison, punaises et chaleur maison ; dévergondage Tante Margot à huit ans.
Le Père évadé, apparition au coin de la rue grand-maternelle Chevreul. Les filles de la mère Jeanne mère maquerelle sympathique et leur frère Monsieur Henri, grand balaise trouillard et voleur-Ginette.

Difficultés. Onze et douze ans ; le rêve par les fenêtres des écoles les nuages, les arbres dehors, les pieds dans le pupitre à faire danser l'encrier. Bogratchew, au tableau - Catastrophe!
Dehors, la zone, les terrains vagues, les jardins ouvriers peut-être, les ordures et leurs odeurs de brûlé, le crochet chercheur de cuivre les gitans et leurs bouteilles, les légumes et les boutiques d'alimentation : Faim.
La tangence du malappris le flirt aux Bandes ; retour à la Bonne Ligne avec mes légumes travaillés - premières fiertés.
Dégradation Père-Mère, les bagarres et moi, la rue.

Jeté dehors à quatorze ans avec des cheveux en moins et le pouce arraché à coups de dents.

Bogratchew reçoit une formation technique de sculpteur dès l'âge de quatorze ans et poursuit, en parallèle avec ses études, l'apprentissage du dessin.

Le Père : la marbrerie, le funéraire, les tombes, le fossoyeur, le représentant de commerce dans un camion antédiluvien ; les cours par correspondance le soir ; la nuit, la Sculpture dans le taudis-Grand Père.

Les cours de la Ville de Paris-Picard, professorat de dessin - Yvette et enseignement Lucien Lautrec ; les divagations vagabondes sur les murs et les plafonds outremer mes souches calcinées et les rats insolents qui s'invitent impromptu.
Rue du Pont d'Ivry, passé glorieux de mon Grand-Père-Révolution, vedette locale et Don Juan de quartier. Son legs : des conseils-métier et sa boîte à outils. Son Père, son Grand-Père, et plus, dans les mêmes options : la pierre et le bois.

Années d'apprentissage au rendement. Etudes à l'arraché, de nuit et du soir. Après la rue Froment studieuse et préparation professorale, j'aborde les techniques de la gravure dans un autre cours de la Ville de Paris, Place des Vosges où rencontre avec Annie, bouille de Primitif Flamand façon Petrus Christus et engelures gagnées rue des Ursins sous les fenêtres désertées de Fernand Pouillon. Annie sous les toits du seizième, Henry Clay, marche à pied Trocadéro-Alfortville. Bif cru et lait en questionnement Michelle. Pois cassés poison.

octobre : Salon des Surindépendants Musée d'Art moderne Avenue du Président Wilson Paris (S)

biographie

1936-1958

Enfance et apprentissage