signBoNBvert
biographie


1958
Salon de Crest, Drôme (S)
Salon de Largentière, Ardêche (P)
Le 30 décembre, mariage avec Annie. Habitent à Alfortville
14 rue du Pont D'Ivry.

Mariage à l'arraché contre parents inquiets : Sinistre poulet carton et encrage de trois ans dans un bourbier sous-social.
Embarquement pour cimetière dans camion voyage de noces à Calais ; moins vingt degrés avec paille et vase en granit - pipi room. Tout confort. Retour à la case bleue repeinte en jaune.
Toutes les commodités dans la cour vingt mètres plus loin, murs façon Maison Usher. Invitations Jet-Set sur réchaud à alcool.


Agressions infantiles et parentales pour cause de différences.
Les abus sur vieillarde du dessus insupportables. Le cadavre abandonné dans les latrines communes gonflé baudruche en août : transport, lavage et dessin de conjuration. Les fillettes et leurs « bons Papas ». Gravures, dessins, zone. Lumières à Camille la brocanteuse et son « fromage de tête » chiffonnier. Bibi-jambe de bois, les prêtres-ouvriers, le Noël du « cadavre exquis ».


1958-59
Cours de dessin et peinture à Argenteuil.

1959
février : Société des Artistes indépendants, Grand Palais, Paris (S)
avril : Union des Arts plastiques, Mairie d'Ivry (S)
mai : « Groupe Reflet » Galerie du Passeur, rue du Bac, Paris (S)
juin : Salon de Saint-Denis (S)
juillet : Exposition d'Art contemporain, Mairie d'Ivry (S)
août : Festival de la vallée de la Drôme ; Crest, Saillans, Die (S P)
décembre : « Groupe Reflet » Maison de la Pensée française, rue de l'Elysée, Paris (S)
décembre : « Christmas » Galerie « La Gravure » rue de Seine, Paris

1960
Annie au Louvre (le magasin), ses récupérations, ses chantiers.
La bouffe quelquefois juste et — lumières — : Henry, Christian et d'autres Guigné... la brocante collection depuis les quatorze ans et demi ; les Puces pour des marchands de « Paul Bert », début de petit fric, inexistant dans le marbre paternel et puis Redon, Grandville, Renoir dûs aux coups d'oeil instinctifs en demande de formation et pauvres connaissances. Début des trouvailles papier. L'engagement politique gauche-gauche, sève de la pauvreté et de l'isolement : l'Huma-Dimanche, les discussions, l'embrigadement, les manifs en 58 — aux Gobelins, en bâtons contre fusils — Trop près.
Robert Lévi et « Qualité-France produits d'Algérie », première commande ; notre campagne d'Algérie et Putsch. Trois fois caressé par les ailes de la grande Faucheuse.
Progrès ; vêtements, bouffe et logement en 61.


mars : Salon « Comparaisons » Musée d'Art moderne de la ville de Paris (S)
avril-mai : Salon d'Ivry, invité d'honneur (S)
mai : Salon « Tendances  » Crécy en Brie (S)
mai : Galerie « le Nombre d'Or » 32 rue de Laborde, Paris (GD)
juin : Salon de Saint-Denis (Groupe Reflet) (S)
juin : Salon de la jeune sculpture, Musée Rodin, Paris
juillet : Salon de Largentière (Ardèche) (P)
août : Galerie de la petite chaumière, Alba la Romaine (Ardèche) (P)
Galerie Perrière Annecy (Haute Savoie) (GS)

En avril 1960, Bogratchew, dans le cadre d'une association d'artistes, « l'Union des Arts plastiques », met sur pied de sa propre initiative la toute première grande exposition sur le Noir et Blanc « Dessins et Gravures de Maîtres contemporains » qui se tient à la Maison de la Pensée Française à Paris, rue de l'Elysée.

Il fait appel avec succès à de nombreux artistes très admirés, fait connaissance avec Zadkine qui apprécie son travail et le soutient (2ème Biennale de Paris), avec le sculpteur Henri Georges Adam qui lui demandera des interventions auprès de ses élèves, à l'Ecole des Beaux Arts de Paris ; il rencontre Madame Xana Pougny, veuve du peintre, qui emploiera Claude Bogratchew et Annie Cardin pendant plusieurs années dans un esclavage affectueux et varié, y compris pour l'établissement du catalogue Pougny.

Claude parvient à faire financer la lourde manifestation rue de l'Elysée en obtenant que Picasso - l'innaccessible - accepte de signer des reproductions de luxe éditées d'après « La dame et le Seigneur », une récente lithographie.
C'est en allant faire le siège de la « Villa Californie » à Cannes, que Claude et Annie récupèrent 29 épreuves signées.
Ils entendent Picasso parler dans l'escalier et sont reçus par Jacqueline Picasso, très séduisante provençale moulée dans un pantalon panthère : « Picasso n'était pas content : la reproduction est trop belle et pourrait être confondue avec l'original. Toutefois, vous êtes de jeunes artistes et Picasso s'est laissé attendrir. Revenez chercher tout à l'heure vos reproductions signées. Pour le moment, considérez que vous êtes nos invités même si ce n'est pas à notre table : Allez déjeuner à notre santé ».

C'est ainsi que nous avons royalement consommé, jusqu'au dernier franc dépensé en cigare, l'argent des Picasso. Plaisir et regret. Nous n'avions pas vu Picasso mais l'Exposition était financée.

1961
Artistes russes de l'Ecole de Paris Maison de la Pensée Française (S)
septembre : 2ème Biennale de Paris ( GS )
Salon « Comparaisons » Grand Palais, Paris (S)
1961 à 1977 : expose au « Salon d'Automne » comme sociétaire (GS)

Première rencontre avec Jean Adhémar et achat de gravures pour la Bibliothèque Nationale.




suite...

1962-1968
La rue Marcelin Berthelot
Cette biographie est tirée de l'ouvrage réalisé sous la direction de Cor Engelen

« Claude Bogratchew, sculpteur »

édité en 2009.


biographie
1958-1962

La rue du Pont d'Ivry
(S) sculpture
(G) gravure
(P) peinture
(D) dessin

 
  Accueil
Galerie

les bronzes
le fer
le monumental
les pierres
les sculptures
Collections
Biographie

Enfance et apprentissage
La rue du Pont d'Ivry
La rue Marcelin Berthelot
Chamault
Les Champarts
 

Bibliographie

Claude Bogratchew, sculpteur
Contact